CONTEXTE

la mort prend qui elle veut et quand elle le veut bien. Elle ne laisse rien derrière, elle prend le dernier souffle et ne laisse qu'une carcasse vide derrière elle. Ils n'ont pas tous une fin glorieuse ou une fin légère. Ces pauvres âmes qui n'attendent que de vivre, ne sont plus de ce monde, elles errent, ça et là à attendre qu'on les réclame, qu'on leur donne une chance, une seconde change. Elle frappe à leur porte, cette chance, une chance que la vie semble prête à leur offrir. Un à un, elle les attire, elle les enrobe dans ses bras de chaleur et les serre doucement jusqu'à les ramener là où ils devraient être. La vie est là, à tenir tête à sa sœur qui l'emporte toujours, celle qui sans prévenir débarque et lui arrache ses biens. C'est un peu comme deux sœurs, qui cherchent à se faire la misère et qui prend ces petits soldats comme de simple jouets de plomb. Le sont-ils vraiment? Ces hommes et ces femmes, bercés par la vie, bercés par la mort ne saurait vivre de façon concrète avec cette seconde chance offerte à certains décédés.

Nome, Alaska, 2018. À l'écart de la ville, dans ces bois, un homme aspire son dernier souffle, qui lui revient sans explication. Il est là, perdu entre les arbres sans savoir où il est. Tellement de choses lui reviennent en tête, une vague de souvenirs qui lui font du tord. Il lui fut difficile de poser ses pieds à plat au sol. Baissant les yeux sur sa veste, sur son jean, il est couvert de boue. Il ferme les yeux pour trouver le dernier souvenir qui lui viendrait. Il était en randonné dans les bois, seul ou accompagné et puis une douleur à la tête. C'est tout ce dont il arrive à se souvenir. Un regard à gauche, un regard à droite et il enligne un pas à la fois jusqu'à retrouver le chemin vers la ville. Son regard posé sur les bâtiments, quelque chose a changé, l'homme ne reconnait plus la ville, il sait très bien que c'est la sienne, mais ce ne l'est pas non plus. Encore quelques pas avant de réalisé que les regards sont posés sur lui et que des murmures se glissent à travers les passants. « Mais... C'est... Il est mort il y a trente ans... » Son coeur s'arrête, tout comme son coeur se tétanise. Il tourne sur lui-même et réalise que tout le monde s'est arrêté pour jeter un regard ahuri sur lui. Il reste là, pétrifié sans comprendre ce qui lui arrive.